Livre de bord

C’est un nouvel équipage qui a pris le relais à bord de Fleur de Passion depuis début juin, en remplacement de celui qui a effectué la traversée de l’océan indien. Et avec lui s’ouvre une nouvelle séquence de l’expédition, qui verra le voilier descendre le long des côtes occidentales de Madagascar depuis Nosy Be jusqu’à Tulear au cours de l’été. Journal de bord.

« Arrivés le 2 juin, Pietro, Candy, Emma et Jonathan retrouvent Fleur de Passion et son équipage au large d’Hell-Ville sur l’île de Nosy Be, au nord de Madagascar. Le changement d’équipage se fera sur quelques jours et… en douceur au rythme de l’adage malgache : mora mora (doucement).

Le nouvel équipage est au complet dès l’arrivée de Vincent, le second, le 7 juin, on prépare le bateau, on avitaille, on prend ses marques. Le 9 juin les passagers embarquent : la famille (femme et fils) de notre bosco favori Yffig, Yves et Eric et une aide-cuisinière, Doricia. Nous voilà au complet à onze et nous n’attendons pas plus longtemps pour lever l’ancre et commencer notre périple découverte autour de Nosy Be durant les dix prochains jours.

Un petit force 3 nous permet de mettre les voiles en direction de notre premier stop, l’île de Mamoko, 20 miles plus au sud. On mouille l’ancre face à un petit village que nous visitons le lendemain. Magnifique surprise pour l’équipage: l’île est pleine de lémuriens peu farouches! Les habitants nous montrent également une magnifique torture terrestre d’au moins 50 ans.

Le 11 au petit matin, nous levons l’ancre et profitons d’un petit vent du matin pour faire 3h de voile sur les 10 miles que nous avons à parcourir jusqu’à la prochaine île, Nosy Kisimany. Nous levons l’ancre le 12 en fin de journée pour une nuit de navigation qui va s’avérer laborieuse pour certains et plus sympa pour d’autres. En effet, le vent ne sera pas vraiment ni au rendez-vous, ni de la bonne direction. Fleur de Passion commence toutes voiles dehors vers 17h avec un petit force 2, les quarts de nuit se succèdent mais vers 23h le vent nous abandonne définitivement. Le bateau ne capant pas dans la bonne direction depuis le départ, Pietro décide d’attendre le vent et de mouiller l’ancre entre Nosy Kisimany et Nosy Be, en pleine mer par 20 mètres de fond. De retour sur le pont pour son quart à 2h du matin et sentant un petit air, Pietro relève l’ancre et remet les voiles. C’est reparti par force 2-3 à la voile, cette fois dans la bonne direction. Le vent tiendra jusqu’à 8h40 du matin où on remet le moteur pour finir les quelques miles qui nous séparent de notre prochaine destination : Nosy Iranja.

Nosy Iranja, deux îles reliées par un banc de sable selon la marée. Une carte postale. Les visites à terre s’enchaînent depuis Fleur ou depuis Nosy Be. Il y a effectivement plus de visiteurs durant la journée qu’après le coucher du soleil. Les photos parlent d’elles-mêmes.

Le 15 juin, nous levons l’ancre pour aller au nord de Nosy Be sur l’île de Nosy Fahny. On s’arrêtera en route sur un banc pour effectuer notre première plongée à Madagascar avec Yves notre passager. Les fonds sont en bon état (variété et état des coraux) mais les gros poissons ne sont pas au rendez-vous.

Le 16 juin, nous mettons le cap sur Nosy Sakatia, « l’île de Pietro » notre skipper, car il y a vécu quelques mois il y a vingt-et-un ans (!). Nous arrivons en fin de journée et la journée du 17 est partagée entre nage au milieu de tortues marines et balades à terre. Le lendemain matin marque le jour du départ pour nos passagers, qui quittent le bord un petit pincement au cœur mais plein de magnifiques souvenirs dans la tête. »