Livre de bord

Des orques, des dauphins, des globicéphales, ces cétacés à grosse tête comme des globes, d’où leur nom, des baleines…

Entre la côte espagnole quittée jeudi matin et Rabat au Maroc, atteint samedi en début de soirée, ce fut un veritable festival! Pour ceux d’entre nous qui avions déjà navigué dans la zone, réputée pour son degré de fréquentation par ce genre de mammifères marins, ce ne fut pas une surprise, mais pour les autres membres de l’expédition, ce fut la révélation, le plaisir absolu et l’excitation de ne plus savoir où donner de la jumelle et de la tête.

La mer était calme, limite d’huile par endroit et par moment, et fidèles à leurs habitudes les dauphins venaient évoluer tout contre les flancs de Fleur de Passion. Les orques n’étaient pas en reste, reconnaissables à leur imposant aileron dorsal bien visible au-dessus de l’eau, quand ce n’était pas la tâche blanche de leurs flancs que l'on pouvait voir quand ils émergeaient de sous les flots. Quant à certains globicéphales, c'est bien simple, on aurait presque pu les toucher de la main en se penchant par-dessus la lisse de pavois. Ne manquaient que quelques cachalots et autres pour parfaire le tableau.

Non, vraiment, cette traversée qui nous a conduits à Rabat atteinte samedi en début de soirée, ce fut un pur égal.

Nous en avons profité pour tester l’un des deux capteurs acoustiques du programme 20’000 sons sous les mers, le principal système, celui qui doit être tracté derrière le voilier, devant encore être finalisé lors de l'escale à Las Palmas fin avril. En tout cas si ces premières rencontres préjugent de celles qui nous attendent pendant ce tour du monde, ça promet!