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Les échantillons collectés par l’équipage du voilier le Fleur de Passion de l’Ocean Mapping Expedition sont arrivés à Genève.

En effet, l’équipage mené par Pietro Godenzi a pu effectuer 15 filtrations d’eau de mer durant leur périple de 3 mois entre Séville au sud de l’Espagne et Salvador de Bahia au Brésil. Ceci permettra à l'association Oceaneye de bénéficier de nouvelles données concernant la pollution micro- et mésoplastique dans les régions tropicales de l’océan Atlantique.

Pietro Godenzi, skipper du Fleur de Passion, revient sur les plaisirs et difficultés rencontrées lors de cette étape : « Dès notre départ de Séville nous avons pris la collecte des échantillons avec plein d’enthousiasme. Participer à ce projet qui regroupe de nombreux autres voiliers autour du monde nous rapproche de la communauté des personnes qui donnent un sens à la protection de l’environnement marin. Nous avons effectué régulièrement des prélèvements sur l’ensemble de cette première étape qui nous a mené de Séville à Salvador en passant par le Maroc, les Canaries, le Cap Vert et l’île de Fernandho de Norohna. Pour l’équipage, le souci principal était de ralentir le bateau afin de naviguer entre 3 et 4 nœuds. Quelques manœuvres ont été nécessaires pour trouver la bonne configuration entre la force du vent, les vagues et le confort de la route. A chaque fin de prélèvement, tous étaient intéressés de glisser un œil dans la chaussette… entre les méduses, les petits crabes, les différentes sortes de planctons et les bébés poissons, nous avons pu constater, même à l’œil nu, que des plastiques étaient malheureusement régulièrement présent. Voilà une vingtaine d’échantillons pour cette phase test, dès Rio nous entrerons dans la « production régulière » afin de cartographier des zones moins connues ».

Candy Aeschlimann, qui était à bord du voilier et de retour à Genève, a remis à Pascal Hagmann les fameuses pochettes, résultats des filtrations. Pascal Hagmann mentionne : « C’est une grande satisfaction, car l’idée d’une collaboration formulée il y a une année devient réalité. Ce sont les premiers échantillons collectés par une expédition partenaire qui reviennent au laboratoire. Cela prouve que le concept est viable,  bien qu’il y ait encore quelques petits ajustements pour que tout fonctionne parfaitement. Les échantillons vont maintenant partir au laboratoire CEL de l’EPFL avec qui nous collaborons pour débuter le travail d’analyse. Je tiens à remercier tout l’équipage pour leur généreuse participation à nos recherches. C’est formidable de pouvoir bénéficier d’un tel soutien ! »