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Entre Tahiti et les Australes, ces dernières semaines, l’équipage de Fleur de Passion a poursuivi inlassablement son travail de prélèvement d’échantillons d’eau de surface à l’affût d’éventuels

polluants micro-plastiques. Et sans surprise, hélas, le contenu des « chaussettes » remontées à bord à l’issu de chaque opération a systématiquement révélé la présence de morceaux de plastiques et de micro-plastiques. Dans le binoculaire du bord, le doute n’est plus permis si tant est qu’il le soit: on y observe clairement de petites billes colorées « jolies » comme des perles, aimerait-on dire en cette région du monde qui en produit de vraies, de naturelles. Ces micro-polluants sont les mêmes qu’on observe depuis le début de l’expédition dans chaque prélèvement. Les analyses qui seront menées ultérieurement en Suisse préciseront le phénomène.

Les deux mousses du bord ont été stupéfaits par cette réalité qui constitue pour eux une découverte. Ils ont néanmoins pu s’enthousiasmer en observant les formes de vie qui grouillent également au fond de cette même chaussette. Comme la vélelle (velella velella), qui ressemble à une méduse mais est en fait fait une colonie de polypes, pas urticante pour l’homme; sorte de disque bleu et translucide de quelques centimètres de diamètre, elle flotte à la surface des océans et se déplace grâce au vent et à la petite voile translucide dont elle est surmontée. Ils ont également observé des buccins, tout petits gastéropodes marins, des algues, des crevettes et même de tout petits poissons.

Et malgré les paysages enchanteurs de cette partie du monde, l’équipage a également pu constater la présence de macro-déchets plastiques sur les plages et en mer: bouteilles, sacs, détritus de toutes sortes... Loin de tout, la Polynésie n’échappe décidément pas au phénomène.