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Arrivé à Séville le 9 avril, Matthieu Berthod a passé trois jours dans la ville avant que ne parte Fleur de Passion dans la nuit du lundi 13 au mardi 14 avril.

Il a été de l’équipage qui, après deux jours de descente du Guadalquivir, a vu le bateau faire escale à Rabat puis à Las Palmas, où le dessinateur suisse a débarqué. Il livre quelques premières impressions sur l’ambiance très particulière qui caractérise les derniers jours avant le départ, entre arrivée des équipiers et ultimes travaux et préparatifs.

« Je m’attendais à une discipline d’enfer, et ce ne fut pas le cas, tant mieux. Je ne m’attendais pas à ce que ça soit encore le chantier. En tant que dessinateur, c’est très intéressant d’arriver dans cet espèce de « chaos », ça permet de bien cerner les personnes. J’avais un peu l’impression d’être en quarantaine sur le quai à Séville face au club nautique. Tu sens que c’est un bateau de travail, tu prends un peu possession de l’endroit qui est finalement assez neutre en arrivant. Les gens se mettent en place gentiment, chacun à son poste. L’arrivée successive des gens est très intéressante, chacun apportant son caractère, son histoire, etc. Le fait de rester 3-4 jours à quai permet de voir avec qui tu vas partir naviguer, tu peux découvrir les gens à terre, au restaurant, aux courses, ça permet de créer déjà des petits liens, sachant qu’une fois à bord, les gens ont plus ou moins leurs postes à tenir. Du chantier à quai, dès qu’on largue les amarres, certaines choses passent au second plan et tu vois que finalement le bateau va bien. Concernant l’équipage, le mélange de générations est vraiment bien. De mon point de vue, j’ai un peu le poste idéal, j’observe. Si mon aide est nécessaire, je suis bien entendu à disposition mais ça me correspond bien d’être à bord pour observer, dessiner, être un peu à l’écart. »