Livre de bord

En direction des Tuamotu, début août, l’équipage de Fleur de Passion a pu admirer le spectaculaire ballet de trois baleines à bosses, qui ont évolué un long moment de toute leur grâce, à quelques mètres seulement du voilier. Retour sur le journal de bord de l’expédition.

Position (9 août) : 12h30 pleine mer sous le vent de l’île Toau dans les Tuamotou

Météo : Soleil avec cumulus, vent d’ESE force 6 rafales à 25 nœuds

Allure : Grand Largue avec Yankee enrouleur, trinquette et artimon 2 ris, vitesse moyenne 6,5 Nds

Personnes à bord du bateau: Amélie, Sophie, Delphine, Yves, Matheo, William, Aïman, Milo, Agathe, Achille, Karan, Simon et Pietro

Navigation : Après un 1er août célébré à Papeete à bord de Fleur de Passion avec la communauté Suisse de Tahiti et un apéritif dînatoire offert par le consul honoraire de Suisse en Polynésie française, nous partons le 3 août au matin. Objectif: les « Tuamotou » et en particulier l’atoll de Fakarava. La météo est avec nous. Les alizés sont absents durant les 24 premières heures. Au large de Papeete, cap plein est. Nous croisons avec bonheur et émerveillement trois baleines à bosses qui nous régalent d’un magnifique ballet. Elles se tournent et retournent, sautent et nous font grâce de magnifiques caudales et nageoires en plein soleil. Par la suite, nous tentons un prélèvement de micro-plastiques mais la quantité d’algues présente ne le permet pas. Sans peine après 40 heures de navigation, nous rejoignons la passe sud de Fakarava après une deuxième nuit étoilée sous voile.

Fakarava

La passe sud est franchie au petit matin du 5 août avec un fort courant contraire, merci moteur Baudoin... On se voyait mal, après une fin de nuit agitée, tirer des bords au large avec les petits loups à bord qui étaient un peu malades...

Le lagon est magnifique et nous choisissons un mouillage abrité du flux d’alizé Est qui nous a permis de rejoindre ce lieu. Dès notre arrivée, une petite équipe de requins à pointe noire tourne autour du bateau. Nous profitons immédiatement de les filmer avec la caméra HD qui nous permettra de prendre de magnifiques images.

Une petite balade avec palme masque tuba s’impose. A tour de rôle tous les équipiers vont faire la connaissance de ces eaux riches de poissons et coraux. Splendide !

Nous décidons de rester le jour suivant dans le coin et de profiter de la marée montante de l’après-midi pour faire deux sessions de snorkelling mémorables dans la passe. Requins gris, à pointes noires et blanches, raies aigles, mérous, napoléons... Un festival que personne n’oubliera.

Le 7 août au matin, nous levons l’ancre pour une navigation à l’intérieur du lagon. Le vent est établit à 20 nœuds, la mer est plate, Fleur de Passion glisse. Nous prenons une passe latérale balisée (de nombreux hauts fonds parfois non répertoriés tapissent cette baie intérieure qui a la taille du lac Léman...). Sur notre tribord, les motus (petits ilots) se suivent, entrecoupés de zones coralliennes. Le vert des palmiers se mélange au bleu turquoise des anses. Nous stoppons pour le midi dans l’une d’elle, avec une escapade à terre comme des Robinson !

Nous remontons ensuite vers le Nord où nous mouillons dans 15m d’eaux entre deux fermes perlières. Le mouillage est protégé du vent mais une petite houle nous berce par le travers.

Au petit matin, nous repartons cette fois-ci pour le large. La passe Nord de Fakarava est franchie à 8h avec un courant sortant qui nous porte avec des pointes à plus de 9,5 nœuds !

Le vent ESE nous permet ensuite de tracer avec une belle mer. Force 6, grand-largue, c’est l’allure idéale et tout le monde se régale.

La suite nous promet d’autres plaisirs. Les sons du programme scientifique 20’000 sons sous les mers sont collectés chaque nuit au mouillage au moyen de l’hydrophone manuel en attendant que la « flûte » - l’hydrophone tracté en navigation, en réparation à Papeete - soit de nouveau disponible.