Livre de bord

De fin juin à début juillet, Fleur de Passion a effectué une traversée vers la Papouasie-Nouvelle Guinée, avant de poursuivre vers Honiara aux îles Salomon. Le temps que le nouveau groupe embarqué en Australie s’amarine et trouve ses repères, choses faite désormais. Le récit de Yaiza, l’une des membres d’équipage.

« Six heures du matin, les premières lueurs du jour illuminent rapidement la baie de Modewa, notre premier mouillage en Papouasie-Nouvelle Guinée. Le bateau est encore calme en ce petit matin mais dans une heure à peine, l’activité animera le pont tandis que nous nous préparerons pour bouger vers l’île Samarai, où nous devons nous acquitter des formalités administratives d’entrée dans le pays.

Nous avons donc quitté l’Australie le 28 juin. L’objectif était alors de tirer le meilleurs parti des vents et idéalement de tracer notre cap directement en direction des îles Salomon. Lorsque nous avons laissé derrière nous la Grande Barrière de corail, le vent était orienté sud-est force 4 tournant est-sud-est et notre meilleurs cap se situait entre 30 et 45°, ce qui nous a contraint à viser directement la Papouasie-Nouvelle Guinée. A cela s’est ajoutée une mer légèrement formée avec des creux de 1 à 3 mètres et un certain nombre de membres d’équipage sérieusement victimes du mal de mer, si bien que l’option consistant à y faire une pause entre l’Australie et les îles Salomon s’est imposée d’elle-même.

Lors de cette première navigation, nous avons au final parcouru 400 miles entre notre mouillage à Tonge Reef, en Australie, et Modewa Bay en Papouasie-Nouvelle Guinée, où nous avons mouillé l’ancre le 2 juillet un peu avant midi heure locale, à proximité de l’entrée du chenal ouest. Et à peine étions-nous arrivés que des habitants de la région sont venus à notre rencontre dans leurs pirogues traditionnelles à balancier. Une pour commencer, puis plusieurs ont entouré Fleur de Passion, avec à leur bord des gens curieux de notre arrivée et nous proposant des fruits en échange de gâteaux que nous avions à bord.

A bord, la vie du groupe s’est progressivement mise en place et chacun s’est vite familiarisé avec le fonctionnement par quart et avec les différentes tâches inhérentes au bateau. Passé les premiers jours de mal de mer, les jeunes en particulier se sont amarinés et sont désormais habitués aux perpétuels mouvements qu’impose la vie en mer. »